Ça fait une éternité que je n’ai pas alimenté le blog et ça me manquait ! Ça fait aussi un petit moment que je démarre des DIY que je ne parviens pas à terminer faute de temps. Comprenez par là : je m’embarque dans des trucs qui prennent des heures, puis me vient une nouvelle idée, que je ne termine pas pour finalement en commencer une autre, etc… Bref, je suis une vraie girouette !
Mais dans la liste des DIY “pratiques”, il y en a un pour lequel je n’ai pas trainé, c’est celui de me confectionner mon canapé en palettes “sur mesure”, sous peine de devoir me vautrer sur des coussins à longueur de temps, en attendant de trouver le canapé idéal.
L’idée me trottait dans la tête depuis un moment, surtout quand on passe son temps sur Pinterest à la recherche d’idées déco. Et les canapés en palettes ce n’est pas ce qui manque, autant dire que je n’ai RIEN inventé. (Vous saluerez l’originalité, hum.) Il suffit de faire une recherche sur “Pallet couch” pour découvrir un tas de modèles différents, dont voici une petite sélection qui m’a mis l’eau à la bouche :
(sources : Pinterest)
J’ai fini par me décider pour trois bonnes raisons :
– Mon précédent canapé ne passait pas l’escalier de mon nouvel appart, je me retrouvais donc avec un salon vide.
– Mon salon actuel est très étroit, et un canapé même petit, aurai bouffé tout l’espace.
– Aucun canapé sur le marché ne me plaisait, ou ne correspondait à ce que je recherche.
Bref, autant le faire soi-même et se faire plaisir en imaginant un canapé d’angle qui englobe l’espace nécessaire.
J’ai donc fait une rapide recherche sur les dimensions standard des palettes, et comble du bonheur, les dimensions correspondaient parfaitement ! J’ai donc opté pour une palette de 120×80 cm et deux petites de 60×80 cm.
Il n’y a plus qu’à se mettre en quête des palettes !
Hahaaa, faciiile ! TU PARLES ! Après avoir fait le tour de chantiers, supermarchés et autres grandes surfaces (je me suis même rabattue sur Ebay et les petites annonces sur FB, en désespoir de cause), la réponse était toujours la même : “elles sont consignées madame, vous êtes au moins la 36eme personne qui nous en demande.” (Et donc oui, apparemment, c’est donc bien à la mode, ahem.)
Bref, j’ai fini par trouver mon bonheur par hasard, en faisant le tour des copains, je vous conseille donc de faire pareil si vous souhaitez vous en procurer, au cas où vous connaitriez quelqu’un qui cherche à s’en débarrasser.
(Le Saint Graal ! Merci Joa !)
Autre chose bonne à savoir avant de se lancer, c’est qu’on ne se rends pas forcément compte que la réalisation d’un canapé en palette a un coût, hé oui.
Hormis les palettes, ce n’est pas gratuit. Sauf évidemment si vous vous contentez de superposer deux palettes et de jeter un matelas dessus, il faut savoir que ce qui coûte le plus cher ce sont les roues, la mousse et un tissu suffisamment résistant pour l’assise. Je vous ferai un rapide récapitulatif du coût et de bons plans à la fin de mon prochain post. Pour info, il faut compter à peu près le même prix qu’un canapé IKEA de base, soit environ 250€.
Mais passons aux choses sérieuses !
- une scie sauteuse
- une ponceuse (ou du papier de verre si vous n’en avez pas, et pas mal d’huile de coude)
- une perceuse avec une mèche à bois de 10
- une tenaille ou un marteau avec un côté retire-clou
- un pot de peinture acrylique : compter +/- 20€ le pot)
- un tasseau (ou rabot) assez large pour les pieds) : 5€
- 4 roues avec freins : 65€ les 4 (argh)
Pour la France, 25€ les 4 chez Brico Dépôt - des vis à bois : 4€
- des feutres adhésifs : 1,50€
- des tourillons : 2€
- un centreur : 0,50€
- des crochets : 4 pour 3€
- de la colle à bois : +/- 8€
Bim, vous êtes déjà à un total de 109€ rien que pour la structure.
(Mais sachant que tout est plus cher en Belgique, la facture sera sûrement moins salée si vous êtes France.
(La surface à combler : 1 palette de 120×80, 1 palette de 60×80 et 1 palette de 120×80 coupée en deux à la scie circulaire, merci Joa !)
Après m’être assurée que les dimensions étaient bonnes, j’ai cloué des planches supplémentaires (récupérées sur une autre palette) à ma palette de 120×80 pour combler les espaces vides, puis j’ai retiré les clous et autres agrafes qui dépassent à l’aide d’un marteau et d’une pince. (attention aux vieux clous rouillés !)
Inutile de dire que le plus dur a été d’attendre un rayon de soleil pour pouvoir poncer sur la terrasse ! Et hors de question de faire ça à l’intérieur, au risque de se retrouver avec une tonne de poussière dans les recoins de l’appartement et dans les poumons. Bref ponçage express à la ponceuse électrique et finissions des recoins à la main par -2°C, yeay ! Mais le rayon de soleil est un beau cadeau, depuis le temps qu’on ne l’avait plus vu 🙂
Hop, je dépoussière tout ça avec un chiffon et j’attaque la peinture. J’ai bien fait de profiter du rayon de soleil parce qu’il re-neige/pleut. Je n’ai mis qu’une seule couche pour garder un aspect un peu patiné que j’aime bien. Et la peinture est assez couvrante.
Évidemment, les roues ne sont pas obligatoires, mais il faut avouer qu’elles apportent un “plus” esthétique. J’ai opté pour deux roues à frein (sinon bonjour la stabilité) et j’ai choisi de ne les placer qu’à l’avant des palettes, c’est à dire le côté visible. En tout 4 roues, donc.
On fait un petit marquage au crayon pour les trous et on visse. Selon la nature du bois des palettes, il faut plus ou moins de force dans les mains !
En fonction de la hauteur des roues, on prend les mesures pour les pieds et on les découpe à la scie sauteuse. J’ai compté 3 pieds pour la grande palette, 4 pieds pour la petite qui se retrouve dans le coin (et qui ne possède pas de roues) et deux autres pour la dernière palette.
J’ai opté pour un tasseau dont la hauteur était plus que suffisante (mieux vaut prévoir trop que pas assez, il est toujours possible de récupérer les chutes), par contre après réflexion et si c’est à refaire je prendrai un tasseau plus large, celui que j’ai choisi est vraiment limite (4 cm).
Le résultat n’est évidemment pas droit ^^ Reste plus qu’à poncer ce qui dépasse.
Une fois que tous les pieds ont été sciés, il ne reste plus qu’à les fixer aux palettes et le plus dur sera fait !
Il suffit de repérer le centre sur le pied, de le fixer fermement à une base solide pour ne pas dévier lors du perçage, puis de percer un trou pour y planter les tourillons.
Pour ça on s’arme de la perceuse de chéri, on y intègre la mèche à bois de 10 (ou celle qui correspond à vos tourillons) et à l’aide d’un masking tape (ou d’un scotch, mais le masking tape c’est plus classe), on délimite l’endroit à percer (la moitié du tourillon, donc).
Une fois que les pieds sont percés, à l’aide d’un centreur (béni soit mon petit magasin de bricolage à côté de chez moi et ses bons conseils, sans qui je me serai certainement pris la tête pendant des heures !), on défini l’endroit à percer sur la palette :
Et voilà, percer les différents trous à l’aide de la perceuse et on y est.
Appliquer de la colle à bois sur chaque côté du tourillon et assembler les deux parties. Il ne reste plus qu’à poser les palettes sur le sol et attendre un peu pour que le tout soit solidement fixé !
Une fois que vous vous êtes assurés que tout est stable, vous pouvez peindre les pieds dans la même couleur que le reste et fixer des feutres adhésifs, histoire de ne pas abîmer le parquet.
Et pour finir, afin d’avoir un assemblage vraiment stable, j’ai ajouté des “crochets” pour que les palettes ne bougent pas lorsqu’on s’assoie dessus, mais qu’on puisse quand même les déplacer si besoin.
Et voilà ! La structure est terminée !
Il n’y a plus qu’à se mettre en quête de mousse pour l’assise et du tissu pour les couvrir.
Pour ça je vous donne rendez-vous très bientôt pour vous faire découvrir le rendu final et vous parler de la réalisation de la housse qui recouvre les mousses.
En espérant que cette première étape vous sera utile si vous souhaitez vous lancer et qu’elle vous a plu !
Pour l’étape 2, c’est par là.